Le ministre des Transports, Clément Beaune, a annoncé la suppression de certaines liaisons aériennes nationales. Cette mesure concerne les lignes pour lesquelles il existe une alternative ferroviaire de moins de 2h30. Depuis 2021, les trajets Paris-Orly vers Nantes, Lyon et Bordeaux ont été suspendus, conformément à la loi climat et résilience votée en 2021.
Une mesure visant à réduire les émissions du transport aérien
Les émissions du transport aérien représentent environ 4% des gaz à effet de serre ajoutés dans l’atmosphère par l’activité humaine. La suppression de ces vols intérieurs est donc un moyen de limiter l’impact du secteur sur le changement climatique. Néanmoins, certains spécialistes du climat estiment que cette mesure n’a qu’un impact limité, étant donné que seules trois liaisons sont concernées, soit 0,02% des émissions du transport aérien français.
Des perspectives d’extension de la suppression des vols intérieurs
Face à ces critiques, Clément Beaune a annoncé vouloir aller plus loin dans la suppression des vols intérieurs. Pour cela, des marges de progression existent, notamment en étendant cette mesure à d’autres liaisons pour lesquelles une alternative ferroviaire viable existe. À l’heure actuelle, la suppression concerne uniquement les liaisons Paris-Orly-Lyon, Bordeaux et Nantes.
Le développement du train et de l’intermodalité
Pour compenser la suppression de ces vols intérieurs, le gouvernement mise sur le développement du train et de l’intermodalité. Plusieurs actions sont mises en place pour inciter les voyageurs à privilégier le rail :
- Amélioration des infrastructures ferroviaires
- Développement de nouvelles lignes à grande vitesse
- Renforcement de l’offre de trains régionaux et intercités
Ces mesures visent également à favoriser l’accessibilité aux zones rurales et à réduire les inégalités territoriales en matière de mobilité.
Des défis à relever pour une transition réussie
L’adaptation du secteur aérien
La suppression de vols intérieurs représente un défi pour les compagnies aériennes françaises. Elles doivent adapter leur offre et leur modèle économique face à la concurrence accrue du transport ferroviaire. Des solutions telles que le partage de codes entre compagnies aériennes et ferroviaires ou la coopération avec les exploitants de trains à grande vitesse peuvent être envisagées.
La prise en compte de l’ensemble des émissions du transport
Pour une approche globale de la réduction des émissions du transport, il convient de prendre en compte l’ensemble des sources d’émissions, notamment celles liées à la production et au transport de l’énergie nécessaire aux différentes formes de mobilité. Ainsi, le développement de solutions énergétiques moins polluantes et plus durables est essentiel pour réduire l’impact environnemental du secteur.
Conclusion : une mesure symbolique qui appelle à d’autres actions
La suppression de certains vols intérieurs en France est une mesure symbolique qui montre la volonté du gouvernement de lutter contre le changement climatique. Toutefois, il faut nuancer son impact réel sur les émissions du transport aérien et reconnaître qu’elle ne constitue qu’une première étape. Pour aller plus loin, des mesures complémentaires doivent être mises en œuvre, telles que le développement du train, l’intermodalité, l’innovation dans les modes de transport et les solutions énergétiques.
Sources
- https://www.lepoint.fr/politique/suppression-des-vols-interieurs-jancovici-tacle-l-annonce-de-clement-beaune-27-05-2023-2521912_20.php
- https://www.latribune.fr/opinions/editos/supprimer-des-vols-interieurs-en-france-augmente-les-emissions-de-co2-de-l-aerien-963764.html
- https://www.rtl.fr/actu/debats-societe/suppression-de-vols-interieurs-le-ministre-des-transports-a-perdu-une-bonne-occasion-de-se-taire-selon-jancovici-7900268508
- https://www.usinenouvelle.com/article/chronique-la-vraie-fausse-suppression-des-vols-interieurs-de-courte-duree.N2135857
- https://www.francebleu.fr/emissions/ma-france/clement-beaune-ministre-delegue-charge-des-transports-repond-aux-preoccupations-des-auditeurs-de-ma-france-5176763
Bonjour, je m’appelle Maximilien, j’ai 31 ans et je suis passionné par la photographie de nature. À travers mon objectif, j’immortalise la beauté du monde naturel et je partage des moments uniques capturés lors de mes explorations. Mon travail vise à sensibiliser à la protection de la nature et à inspirer les autres à apprécier notre environnement.